La mairie d'Arpajon-sur-Cère, représentée par Léo Pons, et le Conseil municipal ont organisé une conférence, lundi 17 juin 2024. à 19 h 30, à la salle de la Vidalie d'Arpajon-sur-Cère, sur le thème des « Parcours de réfugiés juifs dans le Cantal (1939-1945) ».
Jean-Michel Rallières, docteur en histoire contemporaine, auteur d'une thèse sur les Juifs réfugiés dans le Massif central pendant la Seconde Guerre mondiale, a exposé le parcours de la famille d'Hélène Mokry-Jelin, enfant juive cachée par des familles arpajonnaises pendant la guerre, qui est intervenue en visioconférence.
Parmi les membres de l'association Alma (Histoire locale de Lamorlaye, dans l’Oise), Sylvine Cros et Lucienne Jean ont joué un rôle essentiel dans les recherches complémentaires au témoignage qu'elles ont recueilli d'Hélène Mokry-Jelin. Elles ont pris la parole pour expliquer au public, venu nombreux, le déroulé de leur enquête.
Manuel Rispal, historien de terrain, enquêteur, auteur de nombreux ouvrages sur la Résistance dans le Cantal, est intervenu notamment sur le rôle du commissaire de police d'Aurillac - Arpajon-sur-Cère, Henri Weisbecker, et de son fils André, dans le sauvetage d'Adrien Jacob. Ce commissaire de police a été déporté par la Gestapo en 1940. Il est libéré en 1943, se réfugie à Arpajon-sur-Cère, avec l'aide d'Henri Weisbecker. Ce dernier envoie André le prévenir que le SD allemand le recherche. Adrien Jacob trouve refuge dans la haute vallée de la Cère. A la Libération du Cantal, Adrien Jacob est devenu le premier commissaire des Renseignements généraux de ce département.
Le lendemain 18 juin, la commémoration de l’Appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle , place de la République, à 10 heures, a été suivie de l’inauguration d’une plaque en l’honneur des Arpajonnais qui ont apporté leur aide aux Juifs persécutés sous l'Occupation.